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8 avril 2009 3 08 /04 /avril /2009 09:50




 

                 "Utopie" 
                                       tableaux

  
D’abord et très tôt, Sandra GOURIER-MARMOL se passionne pour la danse qu’elle pratique en professionnelle puis elle s'inscrit aux Beaux-Arts. Elle s'intéresse désormais avec la même curiosité et la même intensité au dessin et à la peinture.

« La peinture : Est-ce un métier comme les autres ? La peinture est-elle un acte instinctif ou dépendant d'une réflexion ?

Pour le peintre devant sa toile blanche, c'est un moment de souffrance et de réflexion. La peinture est l'expression de son auteur, son écriture. Elle exprime les sentiments , les incertitudes, les perplexités, les émotions les plus subtiles, parfois le désarroi ou la détresse. L'Artiste dévoile, le plus souvent inconsciemment, sa personnalité la plus secrète au fil de ses toiles ».

Les passions ne nous quittent jamais. Sandra GOURIER-MARMOL, fait un parallèle entre la danse et la peinture :

« La danse, c'est le mouvement, rapide ou lent, la puissance, l'énergie voire la violence mais c'est aussi l'équilibre, la légèreté, la grâce, la souplesse, la douceur, la tendresse, l'amour ou la haine…A travers tout cela la danse peut réclamer la raison ou la démesure, la sagesse ou la folie. Dans tous les cas la danse est exigeante et tyrannique. Il en est de même pour la peinture…

Cependant, la peinture est différente de la danse dans la mesure où un mouvement s’avère fugace et fugitif. L'émotion reçue devant une représentation chorégraphique ne dure que le temps du spectacle. La peinture, quant à elle, est constante, elle peut être sans cesse contemplée, souvent d’un œil nouveau…

Lorsque je commence un travail, j'ai une idée, certes, mais j'ignore où elle va me mener. Ce que je sais, c'est que, comme dans une chorégraphie, je m'efforce de faire cohabiter le mouvement et l'équilibre. Je tente de recréer l'énergie en incluant des éléments simples et divers qui donneront le relief, le mouvement, donc la vie à ma peinture. Au delà des motifs, des sujets et des couleurs, je souhaite lui offrir une âme.

On ne danse pas, on vit la danse. On ne peint pas, on ressent sa peinture.

Lorsque l'on peint, le fait-on pour soi-même ou pour les autres ? Veut-on plaire au plus grand nombre ou être en harmonie avec soi-même ?

Chacun répondra en conscience à ces questions. Pour ma part, je l'ai fait ».
                                                                                               

L’Artiste a exposé à la galerie du Prieuré Saint Georges à la Chapelle en Serval, et a participé à deux reprises, en 2008 et 2009, aux manifestations d'art contemporain "Les Artistes dans la rue" à Versailles.

Elle a reçu, en 2009, le prix de l'Association  des Anciens élèves des Beaux-Arts de Versailles.


                                                     
                            UN MORCEAU DE ZINC…

"Un morceau de zinc dans un amas de ferraille ! Un morceau de zinc délaissé, jeté, poussé, ballotté, écrasé, appelé à la destruction définitive et irrémédiable. Appelé à disparaître dans le néant. Pourquoi me suis-je penchée sur lui ? Une évidence. Sa patine, l'usure du temps, sa forme, sa mémoire m'ont semblé évidentes. Je l'ai ramassé. Plus, je l'ai recueilli. Je l'ai regardé, tourné dans tous les sens, et l'ai posé sur un support pour encore l'observer. L'observer de près, de loin, d'en haut, d'en bas, de devant, de derrière, dans l'ombre et dans la  lumière.

Ce morceau de zinc m'a raconté son histoire, le temps avait fait son œuvre et lui avait donné, au-delà de sa forme tourmentée et de ses teintes délavées plus que de la beauté : Une âme.

Depuis cet événement, je reste à l'affût de toute chose à laquelle je pourrais, à défaut de prolonger l'existence dans sa destination initiale, donner une autre vie.

Au début, j'ai introduit ce matériau dans mes travaux sans trop savoir pourquoi, par une attirance irraisonnée. Un besoin de confondre le passé avec le présent pour mieux imaginer  le futur. Au fil du temps, il s'est imposé à moi comme une évidence. J'ai la sensation que ce que d'aucuns appelleraient un débris, me parle, me raconte son histoire jusqu'à ce qu'il soit jeté et abandonné. Jusqu'à ce que j'ai tenté de lui redonner vie…













Je représentais souvent une voiture dans mes tableaux. J'ai pris conscience que cette voiture c'était moi. Pourquoi ? Je n'ai jamais réussi à me l'expliquer. Elle a disparu au fil du temps pour faire place à un visage souvent composé de vieux matériaux, zinc, ficelle, disques usagés à meuler, capsules… et divers objets ayant subi les outrages du temps. Pour moi, toutes ces vieilles choses se sont embellies. Le temps les a révélées, ennoblies.

Peut-être voudrais-je inconsciemment qu'elles survivent au temps ? A ce temps qui n'existe pas".

                                                    Sandra GOURIER-MARMOL


Aperçu de l'exposition 







  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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